14 décembre 2011

Addiction VS Assistanat

Quelle ne fut pas ma surprise, lorsque les infos ont lancé: "un joueur de poker de 37 ans attaque l'état".
En effet, ce monsieur, reproche à l'ensemble de la communauté de ne pas l'avoir interdit de jeu. Il semblerait qu'il se soit inscrit sur une liste de joueurs à interdire d’accès aux tables de jeu.
Je ne jouerai pas les Sherlock Holmes pour connaitre le fin fond de l'histoire, mais l'attitude même de ce personnage me révolte et m'exaspère. Cet homme à l'age d'une certaine maturité, et, il à encore besoin d'une nounou pour lui taper sur les doigts en lui disant que ce qu'il fait n'est pas bien. C'est dans l'air du temps me direz vous, de rendre responsable l'état de ne pas avoir créer assez d'interdits pour nous sauver de notre infantilisme.

Maintenant, il est peut être sincère en défendant sa bonne foi... C'est vrai, pourquoi devrions nous lui jeter la pierre? Il s'agit certainement d'un homme malade qui ne peut, par sa simple volonté, se prendre en charge. Après tout il à juste découvert le jeu, il aurait pu tout aussi bien tomber dans l'enfer de la drogue ou devenir alcoolique ou bien pire si ses instincts basiques n'étaient pas contenus...
Alors dans ce cas pourquoi suis je décontenancé devant une telle réaction de sa part?
Peut être simplement parce que je crois que tout cela est un dernier coup de poker...Une telle audace n'a surement pour but, que de soutirer à notre très protecteur état une somme qui lui permettra surement de rembourser quelques dettes de jeu, ou bien de lui donner l'occasion d'essayer de ce refaire, mais surement pas de prendre un rendez vous dans un institut spécialisé pour soigner sa dépendance.
La question que nous sommes en droit de nous poser, c'est bien de savoir dans le cas ou il serait devenu extrêmement riche et respectable grâce aux gains du poker ou autre turf, aurait il fait un don au trésor public pour aider les vrais dépendants quels qu'ils soient, qui eux, essayent de fuir dans leur douleur et dans l'ombre ces vibrations et ces montées d'adrénaline que procure les sensations aux jeux.

Nos gouvernants nous ont déjà parqué pour des raisons obscures, dans un microcosme franco français qui soit dit en passant, pour un pays qui prône la liberté de chacun, et l'échange culturel est bien loin de sa feuille de route.
Ah!!! mais non, j'avais oublié qu'il s'agit uniquement de protéger les administrés que nous sommes contre un monstre invisible, qui, depuis la légalisation avec ces nouvelles règles, permet aux publicitaires de nous abreuver de messages qui laissent espérer aux plus faibles d'entre nous, (je pense à nos ados), a grands coups de milliers d'euros qui clignotent, croquer une part du gâteau. Mais ce gateau n'est partagé que par les salles de jeu et les caisses avides et sans fonds de l'état, quand aux miettes, ce sont les meilleurs d'entre nous qui en profitent. A quand l'interdiction de jouer au monopoly ou bien à la bonne paye???

Pour en finir, ce mec n'est qu'un obstacle supplémentaire posé sur les chemins tortueux qui feront un jour du poker un jeu aussi noble que le bridge, la belote le tarot. De plus il donne de l'eau au moulin de cette chère madame Filippetti, qui s'est trouvée a travers le poker une nouvelle croisade à défaut d'avoir d'autres idées plus constructives. Le jeu, quel qu'il soit, est une manne pour l'état, à l'instar du tabac qui nous est déconseillé de fumer pour plein de bonnes raisons, mais qui reste en vente libre malgré les 66000 morts qu'il provoque chaque année, chiffre bien plus important que les morts sur la route bien avant nos couteux radars.
Mais si l'on suit de façon basique le raisonnement de ce monsieur, tout les fumeurs du pays France, dés qu'ils se seront fait prescrire un traitement pour arrêter, auront tout le loisir réclamer à l'état une fois qu'ils auront rechuter, un dédommagement pour ne pas les avoirs interdits d'entrer dans un débit de tabac.

Souhaitons que cette histoire ne reste qu'une anecdote, et que ce joueur finisse par comprendre que les autres ne sont pas forcément et éternellement responsables de ses problèmes.

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